Adoptée le 7 novembre 2024, la loi « Anti-Airbnb » introduit un tournant décisif pour les locations de courte durée en France. Cette législation impose des restrictions nouvelles aux propriétaires de meublés touristiques, avec des mesures fiscales et environnementales significatives. L’objectif est de favoriser la location longue durée, en particulier dans les zones où le besoin de logements pour les résidents est urgent. Décryptage des principaux points de cette loi qui va redéfinir les stratégies des bailleurs.
Face à une pénurie de logements accessibles aux résidents locaux, la loi « Anti-Airbnb », portée par la députée Annaïg Le Meur et soutenue par la ministre du Logement, Valérie Létard, cherche à rééquilibrer le marché locatif. En ciblant les plateformes de location de courte durée comme Airbnb, cette loi vise à rendre le marché plus favorable à la location longue durée. Cette mesure est particulièrement cruciale dans les zones dites « tendues », où les logements disponibles pour les habitants sont devenus trop rares.
La réforme apporte une réduction marquée des avantages fiscaux pour les locations touristiques meublées. Parmi les dispositions clés :
L’idée est d’inciter les bailleurs à revoir leurs stratégies et à considérer la location longue durée comme une alternative plus viable.
Les logements de tourisme classés, reconnus pour leur confort, voient eux aussi leur fiscalité ajustée :
Ces ajustements font évoluer les avantages fiscaux des meublés classés, encourageant les propriétaires à évaluer les avantages d’une location de longue durée.
En plus des changements fiscaux, cette loi impose aux propriétaires de respecter des normes énergétiques strictes :
Pour les propriétaires, ces exigences obligent à anticiper les coûts de rénovation énergétique, un point incontournable pour ceux qui souhaitent conserver une activité de location meublée touristique.
Les municipalités auront désormais la possibilité d’imposer des quotas pour limiter le nombre de meublés touristiques dans leurs communes. Ce pouvoir leur permettra de préserver l’équilibre entre résidences principales et meublés touristiques. Par ailleurs, la loi réduit la durée annuelle maximale de location touristique des résidences principales de 120 à 90 jours, ce qui restreint les possibilités de location ponctuelle.
Cette nouvelle réglementation oblige les bailleurs à repenser leur modèle de location. Chez Deplanche Immobilier, nous suivons de près ces évolutions afin d’accompagner nos clients dans leur stratégie locative. Entre les adaptations fiscales, les rénovations énergétiques et les nouveaux quotas, les propriétaires ont désormais intérêt à évaluer le potentiel de la location longue durée, qui pourrait s’avérer plus stable et avantageuse sur le long terme.