
Loi Airbnb 2024 : Ce que la nouvelle réglementation change pour les locations de courte durée
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Un contexte tendu : prioriser la location longue durée pour les résidents
Face à une pénurie de logements accessibles aux résidents locaux, la loi « Anti-Airbnb », portée par la députée Annaïg Le Meur et soutenue par la ministre du Logement, Valérie Létard, cherche à rééquilibrer le marché locatif. En ciblant les plateformes de location de courte durée comme Airbnb, cette loi vise à rendre le marché plus favorable à la location longue durée. Cette mesure est particulièrement cruciale dans les zones dites « tendues », où les logements disponibles pour les habitants sont devenus trop rares.
Principales mesures fiscales : des avantages réduits pour les meublés touristiques
La réforme apporte une réduction marquée des avantages fiscaux pour les locations touristiques meublées. Parmi les dispositions clés :
- Abattement fiscal réduit de 50 % à 30 % pour les meublés non classés : à partir de 2025, les propriétaires de meublés non classés perdront une partie de leur avantage fiscal. Ce chiffre est aligné avec l’abattement de 30 % des locations de longue durée.
- Plafonnement des revenus locatifs : le plafond des revenus annuels pour bénéficier de cet abattement fiscal est réduit à 15 000 euros, contre 77 700 euros auparavant.
L’idée est d’inciter les bailleurs à revoir leurs stratégies et à considérer la location longue durée comme une alternative plus viable.
Meublés classés : un abattement fiscal également revu
Les logements de tourisme classés, reconnus pour leur confort, voient eux aussi leur fiscalité ajustée :
- Abattement fiscal passant de 71 % à 50 % sur les revenus locatifs pour les biens classés.
- Plafond de revenus éligibles abaissé : l’abattement de 50 % est réservé aux propriétaires générant moins de 77 000 euros annuels de revenus locatifs, contre 188 700 euros précédemment.
Ces ajustements font évoluer les avantages fiscaux des meublés classés, encourageant les propriétaires à évaluer les avantages d’une location de longue durée.
Normes énergétiques : un enjeu essentiel pour les propriétaires
En plus des changements fiscaux, cette loi impose aux propriétaires de respecter des normes énergétiques strictes :
- Interdiction de louer des « passoires thermiques » : à partir de 2025, les logements classés G ne pourront plus être loués en meublé touristique, une restriction qui s’étendra aux biens classés F en 2028 et aux biens E en 2034.
- Mise aux normes sur dix ans pour les logements déjà loués : les propriétaires de biens classés F ou G auront un délai de dix ans pour améliorer la performance énergétique de leurs logements.
Pour les propriétaires, ces exigences obligent à anticiper les coûts de rénovation énergétique, un point incontournable pour ceux qui souhaitent conserver une activité de location meublée touristique.
Quotas locaux et réduction de la durée de location
Les municipalités auront désormais la possibilité d’imposer des quotas pour limiter le nombre de meublés touristiques dans leurs communes. Ce pouvoir leur permettra de préserver l’équilibre entre résidences principales et meublés touristiques. Par ailleurs, la loi réduit la durée annuelle maximale de location touristique des résidences principales de 120 à 90 jours, ce qui restreint les possibilités de location ponctuelle.
Un impact sur les stratégies des propriétaires immobiliers
Cette nouvelle réglementation oblige les bailleurs à repenser leur modèle de location. Chez Deplanche Immobilier, nous suivons de près ces évolutions afin d’accompagner nos clients dans leur stratégie locative. Entre les adaptations fiscales, les rénovations énergétiques et les nouveaux quotas, les propriétaires ont désormais intérêt à évaluer le potentiel de la location longue durée, qui pourrait s’avérer plus stable et avantageuse sur le long terme.